Le héros ne pouvait être que lui. Titulaire pour la quatrième fois ce mercredi soir lors de la finale de la Coupe intercontinentale face à Flamengo , Matvey Safonov a peut-être définitivement relancé le débat sur le gardien titulaire du Paris Saint-Germain . Auteur de quatre arrêts lors de la séance de tirs au but, il a offert à son club un 6e titre cette saison après un match pourtant mal maîtrisé par ses coéquipiers.
Le Russe ne devait pourtant même pas être titulaire. Remis de son sévère choc à la cheville subi contre Monaco, Lucas Chevalier aurait pu retrouver sa place dans la cage parisienne. Luis Enrique a toutefois décidé de mettre le Français sur le banc et de conserver un peu de continuité entre les perches.
Le résultat lui donne raison. S’il a passé un match très tranquille, avec un seul arrêt à effectuer, Matvey Safonov s’est surtout illustré lors de la séance de tirs au but décisive. Alors qu’il avait encaissé celui de Jorginho, provoqué par une faute de Marquinhos à l’heure de jeu, le Russe a sorti le grand jeu avec quatre parades consécutives face à Saul Niguez, Pedro, Leo Pereira et Luiz Araujo. De quoi effacer les loupés d’Ousmane Dembélé et Bradley Barcola.
« Il était prêt, il attendait ce moment »
« On lui a dit merci après le match, s’est exclamé Nuno Mendes à l’interview. C’est une très très belle personne qui rigole avec tout le monde. Sur le terrain et en dehors, c’est une personne incroyable. » « Il était prêt, il attendait ce moment et il a su montrer la qualité qu’il avait, abondait Warren Zaïre-Emery. C’est un garçon qui s’est très bien intégré dans l’équipe, il a rapidement appris le français, il est toujours à l’écoute et il donne toujours le meilleur. C’est des joueurs comme ça dont on a besoin. »
Assis sur le banc, Lucas Chevalier a dû assister à cette démonstration de force avec des sentiments mitigés. Car s’il a désormais gagné son 2e trophée avec le PSG, aprèsla Supercoupe d’Europe cet été contre Tottenham où il avait aussi été le héros aux tirs au but en stoppant les tentatives de Mathys Tel et Micky Van de Ven (2-2, 4-3 t.a.b.), l’ancien portier lillois doit sans doute craindre pour sa place de titulaire.
En quatre rencontres, Matvey Safonov n’a encaissé que trois petits buts : deux samedi dernier face à Metz et un pénalty ce mercredi soir. Contre Bilbao et Rennes, il ne s’était pas retourné une seule fois. Solide sur sa ligne, rassurant dans les airs et au pied, il a livré des prestations très solides et difficilement critiquables.
Avant le match en terre messine, Luis Enrique avait d’ailleurs reconnu les excellentes prestations de son gardien n°2. « On a pu voir un autre joueur qui n’avait pas joué depuis le début de saison, et il a montré son niveau et on est très contents de voir les joueurs tout le temps prêts, avait-il déclaré. Mocha (le surnom de Safonov) a montré non seulement son professionnalisme, mais aussi sa personnalité. Et je suis très content de savoir qu’on a trois top gardiens. »
Cette finale de Coupe intercontinentale peut-elle désormais relancer la guerre des goals ? Après le match de Ligue des champions contre Bilbao, Peter Luccin estimait que non . « Chevalier est vraiment meilleur avec les pieds, estimait l’ancien milieu de terrain du PSG. C’est juste une question de temps avec Chevalier, c’est sa première saison dans un club aussi important, il faut qu’il s’habitue aux exigences du PSG, à la pression qu’il a sur les épaules. » Matvey Safonov est toutefois désormais difficile à écarter.