CAN 2025 : « Un autre résultat qu’une victoire serait un échec », pour Ibrahim, fan du Maroc, un revers est inenvisageable

L’objectif est clair pour le Maroc : c’est le titre, ou rien. Dans l’attente d’un sacre en Coupe d’Afrique des nations depuis un demi-siècle, les supporters marocains n’en peuvent plus de patienter. Après la demi-finale historique disputée (et perdue 2-0 contre la France) lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar, la suite logique des choses pour les Lions de l’Atlas était de briller sur leur continent.

Mais l’échec de la dernière CAN, soldée sur une élimination surprise en huitièmes de finale contre l’Afrique du Sud, avait retardé leurs plans. Il est maintenant l’heure de prendre sa revanche, qui plus est à domicile. Car la sortie prématurée des coéquipiers d’Achraf Hakimi avait été douloureuse en début d’année dernière.

Une déroute qu’Ibrahim, jeune supporter de 20 ans, ne veut pas revivre. « Ce n’est pas normal qu’une telle nation du football n’ait gagné qu’une seule fois la CAN, et encore plus il y a 49 ans, s’énerve-t-il. Nous vivons les plus belles années de la sélection nationale, une sortie prématurée serait un nouveau drame après ce qui s’est passé en 2024… »

« La sélection est meilleure »

Le fan des Lions de l’Atlas, exilé à Ottawa (Canada) pour ses études de management sportif, se rappelle notamment des scènes de joies indescriptibles vécues dans les rues de sa ville native de Casablanca, lorsque le Maroc avait atteint les demi-finales du Mondial qatarien. Des émotions à l’époque inespérées, mais désormais attendues pour la CAN 2025.

« Les supporters marocains ont une exigence bien plus grande maintenant, explique-t-il. On s’attend à remporter la CAN, évidemment. Et surtout avec la manière, en pratiquant un bon football. Il y a les joueurs pour le faire, donc nous n’avons aucune excuse. Un autre résultat qu’une victoire serait un échec. »

Bien que sûrs de leur force, les suiveurs des Lions de l’Atlas ont tremblé le 4 novembre. Lourdement fauché par l’attaquant bavarois Luis Diaz, Achraf Hakimi s’écroule sur la pelouse du Parc des Princes, en pleurs. Le couperet tombe : le capitaine de la sélection souffre d’une entorse sévère de la cheville gauche et manquera 6 à 8 semaines de compétition. De quoi imaginer le pire à deux mois de la CAN ? Pas tellement pour Ibrahim.

« La sélection est meilleure que lors de la dernière CAN, malgré la blessure d’Achraf Hakimi, rassure le fan du latéral de Genk Zakaria El Ouahdi. C’est un joueur très important pour la sélection, mais il y a de quoi le remplacer derrière. L’effectif est très fourni avec un mélange de jeunes joueurs et de gars plus expérimentés. »

Le supporter de l’Olympique de Marseille peut souffler, le Ballon d’or africain 2025 sera bien de la partie et espère pouvoir débuter la compétition dès le match d’ouverture contre les Comores.

Le peuple marocain en ébullition

L’événement s’annonce immense pour le Maroc, qui n’avait plus organisé de Coupe d’Afrique des nations depuis 37 ans. Malgré un gros bug technique sur la billetterie , près de 140 000 tickets se sont écoulés lors des 24 premières heures. Revenu du froid canadien, Ibrahim fera bien partie des heureux élus dans son pays natal.

« C’est la première compétition internationale de football à laquelle j’aurais la chance d’assister, se réjouit le jeune homme, qui verra notamment le choc entre le Sénégal et la République démocratique du Congo, le 27 décembre à Tanger. La dernière CAN organisée au Maroc remonte à 1988… il faut se sentir chanceux de pouvoir y assister sur place. » Le peuple marocain compte les jours avant l’ouverture, prévue le 21 décembre à Rabat.