« Et si je devenais la première femme médaillée olympique et paralympique ? : le magnifique défi de Sandra Laoura pour les Jeux 2028

L’ancienne médaillée olympique de ski de bosses, Sandra Laoura, handicapée depuis un accident à l’entraînement, a repris la pratique sportive dans l’espoir de se qualifier et de décrocher une médaille aux Jeux paralympiques d’été de 2028 en para-cyclisme, a-t-elle annoncé jeudi.

« Et si je devenais la première femme médaillée olympique et paralympique ? C’est un sacré défi, très ambitieux, mais ensemble, on peut y arriver. Et puis les défis, ça me connaît », a-t-elle déclaré lors d’un point presse à Paris.

Médaillée de bronze en ski de bosses aux JO de Turin en 2006, la skieuse avait lourdement chuté en janvier 2007 lors d’un entraînement au Canada. Touchée à la moelle épinière, elle avait alors perdu l’usage de ses jambes et se déplace depuis en fauteuil roulant.

« Je me suis dit : si lui peut le faire, pourquoi pas moi ? »

Devenue membre du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), c’est en voyant les exploits du nageur brésilien Gabriel dos Santos Araujo aux Jeux paralympiques de Paris 2024 , que l’ancienne skieuse de 45 ans a eu « le déclic ».

« Dans cette piscine, à la Défense Arena, quand Gabrielzinho rentre, cette émotion qui me traverse, c’est la même que j’ai eue quand, en 92, j’assiste aux Jeux (d’Albertville) », a-t-elle raconté avec beaucoup d’émotion.

« Pour moi, le sport était un peu mis de côté, mais son sourire, son dynamisme et surtout sa façon de se dépasser, je me suis dit : si lui peut le faire, pourquoi pas moi ? »

Après des discussions avec des athlètes de différents sports, elle opte finalement pour le handbike, le para-cyclisme sur route. https://www.instagram.com/p/DSH9eKQ... View this post on Instagram

C’est un sport « qui me ressemble et dans lequel je trouve beaucoup de plaisir », a expliqué celle qui a démarré l’entraînement en mars dernier. « Il y a des similitudes avec ce que j’ai vécu, il y a de l’adrénaline, des trajectoires, ne serait-ce que de parler de casque, de masque, de gants… »

« Cette étape de ma vie et ce projet sont très importants », a-t-elle poursuivi. « Depuis que j’ai repris la pratique sportive, il y a des choses qui sont revenues : ce goût de l’effort, cette sensation et cette adrénaline me font me sentir vivante aujourd’hui. »

« Il m’a fallu beaucoup de temps, mais maintenant je suis prête à vivre cette nouvelle aventure. J’ai été arrêtée et freinée dans ma carrière alors que je voulais continuer. Là, j’ai la chance de refaire du sport et de pouvoir la clôturer moi-même. »