Combien sont-ils, dans le football moderne de très haut niveau, à posséder une conscience syndicale et comprendre que les salaires XXL de leur profession sont nés du combat d’une poignée de prédécesseurs ? Peu, sans l’ombre d’un doute. Dans un monde où la mémoire rappelle surtout le stockage de leur téléphone, peu de joueurs ont prouvé leur reconnaissance. Un homme, Adrien Rabiot, l’a pourtant fait discrètement en 2019 en versant de l’argent au Belge Jean-Marc Bosman.
Ce dernier a donné son nom en 1995 au célèbre arrêt de la Cour de justice européenne qui a mis fin au quota de joueurs étrangers dans les clubs européens. Augmentant ainsi mécaniquement les revenus des joueurs grâce au marché des transferts. En 2019, alors en plein conflit avec le PSG qui lui reproche de ne pas prolonger son contrat et l’a mis à pied, Rabiot, par l’intermédiaire de sa mère Véronique , contacte Bosman.