Avec quatre bonus décrochés en cinq combats à l’UFC, son palmarès parle pour lui : Morgan Charrière est l’un des combattants de MMA les plus spectaculaires de la planète. Assoiffé de victoires mais surtout de duels épiques et sanglants, le Français, qui affronte Melquizael Costa ce samedi à Las Vegas, s’est forgé une réputation de véritable showman au sein de l’organisation américaine. Un statut qui est loin d’être usurpé.
Son dernier combat, face à l’Américain Nate Landwehr, l’a encore prouvé . Après deux premiers rounds plus timorés, le Francilien s’est fait secouer par son ami et coach Alexandre Coeuret : « C’est ton jeu, ton game, ta cage. Tu te réveilles, on n’est pas venus ici pour rien ». Quelques secondes plus tard, il se déchaînait avec un enchaînement de grands crochets qui ont fini par mettre au tapis le natif du Tennessee qui combattait à domicile.
Morgan Charrière, c’est ça : des gros KO, du spectacle, des combats sanglants, dans la victoire comme dans la défaite. Ses deux combats les plus mémorables, face à Chepe Mariscal à l’UFC et Paul Hughes au Cage Warriors, sont d’ailleurs deux revers. « Ça m’a confirmé que j’étais capable de prouesses techniques, mentales et physiques, nous assurait-il en mars dernier . Au niveau du spectacle, ce sont des très beaux souvenirs qui m’ont donné de la confiance. » https://www.instagram.com/p/DSAlp3t... View this post on Instagram
« Une sensation de liberté de flirter avec le danger »
S’ils alimentent son portefeuille, avec 50 000 dollars de gain à chaque fois, ses bonus de « performance de la soirée » ou de « combat de la soirée » lui permettent aussi de se faire un nom au sein de l’UFC. Un peu comme Justin Gaethje ou Dan Hooker, le futur adversaire de Benoît Saint Denis , qui a malgré les esprits en terminant plusieurs combats la tête en vrac mais avec le sourire.
Mais c’est surtout un plaisir personnel. « Mes sens sont le plus aiguisés dans ces moments de guerre, c’est là que je m’amuse le plus, jure Morgan Charrière . Je me sens vivant, présent dans l’instant. C’est une sensation de liberté, de flirter avec le danger. C’est une limite très fine que peu de gens peuvent connaître. C’est comme un pilote automobile qui va chercher la limite de ce que sa voiture peut faire ou un gymnaste qui tente une prouesse technique. »
Face au « Dalmatien » Melquizael Costa, dans la nuit de samedi à dimanche à Las Vegas, le Français essayera sans doute d’imposer son style offensif et chatoyant. Le Brésilien reste lui aussi sur un bonus de « combat de la soirée » pour son duel face à Julian Erosa en mai dernier. Il ne devrait donc pas reculer face à l’adversité proposée. Spectacle garanti.