Le terrain est surplombé par des pavillons, eux-mêmes dominés par une barre d’immeuble. Sa pelouse grasse, parsemée de zones où boue et herbe se mélangent, raconte l’hiver qui arrive à grandes enjambées, les entraînements sous la pluie d’automne, et ce sport qui crée des souvenirs autant qu’il ne marque les vêtements des gamins de l’école de rugby, affairés à courir entre les plots, ballon dans les bras, en ce début de mercredi après-midi.
Assis dans la tribune posée au-dessus des vestiaires, Noah Nene contemple la scène, le visage illuminé du sourire de sa mémoire des lieux. « Il y a plein de souvenirs qui me reviennent. Des matchs où tu sors couvert de boue, la fête du rugby en fin de saison avec du monde partout et les barbecues… C’était sympa », lâche-t-il.