La minute tactique de PSG-Flamengo (1-1, 2-1 tab) : les chiffres stupéfiants des attaquants trop inoffensifs

Les statistiques sont très loin des standards qui ont permis au Paris Saint-Germain de s’inviter dans cette Coupe intercontinentale. Désiré Doué : 1 tir. Lee Kang-in : 1 tir. Khvicha Kvarastkhelia : 2 tirs. Bradley Barcola : 1 tir. Ousmane Dembélé : 4 tirs.

Si Paris a fini par l’emporter au bout de la séance des tirs au but face à Flamengo, ce mercredi (1-1, 2-1 t.a.b) , il ne le doit pas forcément à ses offensifs. Deux mi-temps et une prolongation n’auront pas suffi aux attaquants parisiens à totaliser la moitié des tirs de leur équipe (9 sur 23 au total).

Le schéma semble se répéter cette saison, inlassablement. Face à un PSG désormais connu et attendu comme le loup blanc, les adversaires surjouent d’un bloc très bas et dense quand le ballon se rapproche de leurs 30 mètres, et d’un pressing agressif le reste du temps.

Doué et Kvara souvent très bas sur le terrain

Une physionomie de match qui rappelle un peu la dernière rencontre des Parisiens face à une équipe brésilienne... une défaite face à Botafogo en Coupe du monde des clubs (1-0) . Luis Enrique avait alors salué « l’équipe qui a le mieux défendu contre nous cette saison ».

Flamengo, avec une grande dureté dans les duels (16 fautes mais seulement 2 dans ses 30 mètres, 6 cartons jaunes), a suivi cette recette au gramme près, avec une attention toute particulière mise à museler le trident offensif parisien.<https://www.leparisien.fr/resizer/U...>

En première période, c’est d’ailleurs dans un rôle très proche de la ligne médiane qu’on a souvent vu évoluer Doué, Kvaratskhelia et Lee (puis Mayulu), laissant à Mendes, Neves, Ruiz ou Zaïre-Emery le loisir de s’aventurer vers la ligne d’attaque. Ce n’est pas un hasard si Neves (6 tirs) a été le Parisien le plus téméraire du soir, devant Dembélé (4) et Vitinha (3).

Pour les offensifs parisiens, il a été difficile d’évoluer dans cet environnement hostile où chaque touche de balle qui approchait de la surface voyait le pressing s’intensifier avec un voire deux joueurs immédiatement sur le porteur.

Résultat : de véritables trous d’air pour les Parisiens dans cette rencontre, incapables de trouver la solution. Aucune frappe entre la 12e et la 30e minute, une seule entre la reprise et la 71e, une seule lors de la première période de la prolongation...

Première frappe à la 78e pour Doué, à la 117e pour Barcola

Les trois joueurs alignés d’entrée en ont particulièrement fait les frais : Doué (18 pertes de balle, seulement 2 dribbles sur 5 réussis dans les 30m adverses), Kvaratskelia (seulement 5 dribbles tentés) et Lee (21 touches de balle), voire Mayulu (19 touches, 6 pertes de balle), qui a remplacé le Coréen dès la 35e minute pour sortir à la 64e.

Malgré sa superbe passe pour l’ouverture du score de Kvaratskhelia, sur un des rares moment de répit que lui a octroyé Alex Sandro, Doué a semblé particulièrement embêté pour se mettre en position de tir. Sa première (et seule) frappe du match intervient... à la 78e minute, juste avant d’être remplacé par Dembélé.<https://www.leparisien.fr/resizer/g...>

L’entrée en jeu du n°10 parisien aura créé un semblant de révolte, seulement amputé par la maladresse du Ballon d’or devant le but (un tir contré, trois manqués puis un tir au but au-dessus). Mais ni Barcola (1 tir, à la 117e minute) ni Mbaye (aucun tir, 18 touches de balle) n’auront su peser plus que leurs prédécesseurs sur la défense appliquée de Flamengo. Loin de leurs standards habituels, les Parisiens on pu s’en remettre, pour aller chercher ce titre intercontinental, à leur résilience... et à Matvey Safonov.