« Nous allons redresser les comptes » : le président de la FFR confiant malgré un déficit de 6,9 M€ la saison dernière

« On va redresser les comptes en deux ans. » D’abord le bon côté des chiffres. Florian Grill, le président de la Fédération française s’est montré satisfait et optimiste ce samedi après la tenue à Marcoussis (Essonne) de l’assemblée générale financière de l’institution, dont l’objectif était notamment de valider le bilan comptable 2024-2025.

« Il a été approuvé par 93,74% des votes des clubs présents à cette assemblée en ligne, souligne Florian Grill. On travaille en toute transparence. C’était un bel exercice démocratique. »

Au rayon des satisfactions, un résultat net d’exploitation négatif mais en voie d’amélioration. Avec 6,9 millions d’euros de déficit contre -13,3 M€ un an plus tôt, la FFR se dit sur le chemin de l’équilibre financier, dans deux ans donc, avec notamment des négociations fructueuses sur le loyer du Stade de France, des recettes de billetterie en hausse et une augmentation de la quote-part reversée à la Fédération par le Comité des Six Nations (passée de 16 à 19 %).

Avec aussi un nombre de licenciés croissant ces trois dernières saisons et dépassant les 350 000. « Mais nous voulons aller encore plus loin, assure le président. Le rugby a une très belle image que nous devons traduire sur le terrain. Nous comptons 2000 clubs alors que le foot en regroupe 13 000. Nous devons faire plus. Cette saison, nous avons réussi à dégager 3 millions d’euros pour les doter d’outils digitaux notamment, sans créer d’impôt. Il aurait été facile d’augmenter le prix de la licence de dix euros pour dégager 4 millions d’euros mais je m’étais engagé à ne pas le faire. »

Reste néanmoins quelques nuages sombres pas encore dissipés. Au déficit structurel de 20 millions d’euros lié au fonctionnement de la FFR, il faut aussi ajouter les 54 millions d’euros de dettes issus de la Coupe du monde 2023. « Pour le moment nous n’avons pas payé, explique Florian Grill. Il va falloir le faire à un moment ou à un autre mais nous estimons que la FFR ne doit pas être la seule à payer. L’Etat a réalisé 800 millions d’euros de recettes grâce à la TVA durant le Mondial. Il doit lui aussi prendre sa part d’autant que s’il y a eu des erreurs ou des malversations, un contrôleur d’Etat s’est toujours trouvé autour de la table des négociations. »

En cause, la mise au jour d’une surfacturation des hospitalités. Un préjudice estimé à 27 millions d’euros qui a incité la FFR via le comité d’organisation de la Coupe du monde 2023 (GIP) et le groupe d’intérêt économique (GIE) à déposer plainte contre la société Daimani et trois de ses dirigeants pour escroquerie. « J’ai tiré la sonnette d’alarme , insiste Florian Grill. Les discussions avancent. »