Têtes basses, Alimami Gory et Nouha Dicko ont quitté le stade Océane du Havre (Seine-Maritime) en se ressassant l’un après l’autre leur balle de match ratées dans le money time (88e et 90e + 3) . Les deux attaquants qui découvrent la Ligue 1 cette saison à 29 et 33 ans - Gory (9 apparitions, 1 titularisation) et Dicko (8 apparitions, aucune titularisation) - ont été tout près de faire basculer le match en faveur du Paris FC (0-0). « Je m’en veux », soupire le premier nommé pour qui l’histoire aurait pu être belle devant toute sa famille, dans sa ville d’origine.
Si les Parisiens avaient arraché la victoire dans un match qu’il ont bien failli perdre (deux frappes sur les montants de chaque côté et un pénalty raté par les Ciel et Marine), la lecture aurait été forcément différente.
« C’était ouvert, on a au beaucoup d’occasions pour marquer, eux aussi et surtout avec le pénalty, confirme Kevin Trapp, titularisé ce dimanche après-midi. Ça peut marquer des deux côtés, à la fin c’est un 0-0 et, bien sûr, c’est un peu frustrant. On voulait gagner, on était venus pour ça mais au moins on a pris un point qui peut être important. Comme d’habitude, il y a des choses à améliorer mais je pense qu’aujourd’hui défensivement on a fait beaucoup de bonnes choses. »
Il y a en effet eu du mieux par rapport à la bouillie de football proposée la semaine dernière face à Auxerre (1-1). Avec un gardien rassurant et une défense appliquée - même si Mbow a provoqué le pénalty après une erreur -, les Parisiens ont réussi sous la pluie normande leur troisième clean-scheet de la saison après Lorient (2-0) et Monaco (1-0). Mais on n’a malgré tout pas retrouvé l’équipe capable de gagner en principauté, le 1er novembre (dernier succès) ou à même de tenir tête face à des gros du championnat, offrant une remontada spectaculaire face à l’Olympique Lyonnais (3-3) ou cédant de justesse à Lens (2-1) et à Lille (4-2).
Une « maitrise collective » retrouvée, selon le coach parisien
« J’ai envie d’être positif, insiste Stéphane Gilli. Il y a du mieux par rapport à Auxerre, on a montré que c’était un accident. On ne prend pas de but et on a retrouvé de la maîtrise collective. À la fin, on a eu plusieurs situations. On va se répéter mais on n’est pas assez tueurs. »
Moses Simon et Jean-Philippe Krasso ont encore déçu alors qu’Ilan Kebbal était un cran en dessous par rapport à ses prestations habituelles. À l’image de son équipe qui, globalement, a peiné à retrouver l’entrain qui la caractérisait lors des treize premières journées.
« Face aux équipes comme nous, ce sont des matchs différents parce que c’est bien fermé, ils défendent bien, ce n’est pas si facile, justifie Kevin Trapp. Ce n’est jamais facile de jouer les matchs comme ça. Il ne faut pas trop cogiter non plus car on fait beaucoup de bonnes choses. Aujourd’hui, on peut marquer deux, trois buts et si on les marque on ne parle pas de ça. Il faut se concentrer sur nous, sur les bonnes choses et sur les choses qu’on doit améliorer. »
Avec ce nul, le Paris FC reste en danger à la 13e place avec seulement quatre points d’avance sur Auxerre, désormais 16e, et cinq sur Nantes et Metz, respectivement 17e et 18e au classement de la Ligue 1 . « Si on est là, c’est que c’est notre niveau, estime Stéphane Gilli. Le match de Toulouse (samedi prochain) sera très important. Si on prend trois points, on en aura 19 et notre bilan sera correct. Ce match va forcément changer la lecture et le regard sur notre début de saison… »
Ce dernier rendez-vous de l’année 2025 au stade Jean-Bouin doit en effet tourner à l’avantage des Parisiens, sous peine de passer les fêtes de fin d’année l’esprit préoccupé. « On veut gagner devant nos supporters, insiste Kevin Trapp. C’est important, on a une semaine pour le préparer et ça ferait du bien avant la trêve. »