Paris FC-Toulouse (0-3) : les Parisiens coulent à domicile et continuent d’inquiéter

C’était un match charnière. Le dernier de l’année en Ligue 1 avant la trêve qui allait déterminer la couleur du bilan du Paris FC . Mais à l’arrivée, c’est une nouvelle désillusion avec la plus lourde défaite de la saison (0-3) qui ne fait qu’augmenter les inquiétudes apparues ces dernières semaines , après une entame de championnat plutôt prometteuse.

Après ce 5e match sans victoire (1 seul succès lors des 9 derniers matchs), le Paris FC continue de glisser dangereusement au classement (il peut, en plus, être dépassé par Le Havre ce dimanche). On n’est plus du tout dans la zone du « maintien tranquille » souhaité par les dirigeants. Surtout que dès la reprise le 4 janvier, le promu disputera le derby au Parc contre le PSG .

Toulouse a joué comme à domicile

Comme on y s’attendait après les sanctions du club suite à la bagarre au Havre, les deux kops sont restés silencieux. Le Old Clan, qui a annoncé sa mise en sommeil, était absent. Côté Ultras Lutetia, dont plusieurs membres ont écopé de peines d’interdiction commerciale de stade, ils étaient moins que d’habitude et n’ont pas animé leur tribune, privés de leur matériel (estrade, mégaphones…). Forcément, cela s’est ressenti au niveau de l’ambiance, où le parcage toulousain a joué à domicile comme son équipe sur le terrain, notamment en première période.

Le stade Jean-Bouin s’est néanmoins réveillé pour scander des « Kevin, Kevin… », quand Trapp, qui avait vu le pénalty de Soumaré passer à côté au Havre, a, cette fois, stoppé la tentative de Djibril Sidibé (20e). Mais ce gros avertissement n’a pas servi de leçon au Paris FC, qui a presque tout raté. Maître du jeu, Toulouse a profité des largesses et de la fragilité de la défense parisienne pour la transpercer à deux reprises (29e, 37e).

Et offensivement, si Ilan Kebbal avait offert un frisson d’entrée avec un lob de 40 m détourné par Restes (1re), cela a été très brouillon. Devant les difficultés de ses avant-centres, Jean-Philippe Krasso et Willem Geubbels, très décevants, Stéphane Gilli avait innové en plaçant Jonathan Ikoné en pointe.

Arrivé sans préparation de la Fiorentina où il était dans un loft, blessé après 20 minutes lors de sa 1re titularisation contre Lyon le 29 octobre, l’international français a, lui aussi, connu une première partie de saison compliquée (146 minutes de jeu en 7 matchs).

Le recrutement en question

Mais le pari Ikoné, qui s’est néanmoins bien battu, n’a pas été franchement concluant. Si le Paris FC a montré du mieux en reprenant la possession du ballon en 2e période, il n’est pas parvenu à se montrer vraiment dangereux, étalant ses récurrentes lacunes offensives. Et, à force de s’ouvrir, les Parisiens ont été punis sur un ballon perdu. Gboho, auteur d’un doublé, transforme cette 8e défaite de la saison (la 4e à domicile) en petit naufrage (0-3, 69e). Il y aura forcément des questions à se poser.

Mais cette équipe a sans doute disputé son dernier match dans sa configuration actuelle. Cinq joueurs, dont la majorité sont titulaires (Kebbal, Chergui, Simon, Traoré, Krasso), vont en effet partir disputer la CAN . À leur retour, le Paris FC aura certainement changé de visages avec les recrues attendues du mercato. Mais il ne faudra pas se tromper sur le profil et corriger les erreurs du recrutement estival. Le maintien est à ce prix.