PSG-Flamengo (1-1 a.p., 2-1 tab) : sans être impérial, Paris décroche une couronne mondiale

Avant, pendant et après le 17 décembre 2025, la meilleure équipe du monde était et restera pour l’éternité le PSG. Aux forceps, poussés en prolongation et aux tirs au but, les champions d’Europe ont réussi à glaner leur sixième trophée de l’année, une Coupe Intercontinentale avec pour la première fois un club français au palmarès. Ils succèdent au Real Madrid et deviennent de cette trempe, au moins pour 2025, mais ils ont le droit d’étirer ce bonheur soudain mais construit depuis deux ans et demi par Luis Enrique.

Et Matvey Safonov, le gardien choisi par Luis Enrique depuis quatre matchs, devient « insortable » du onze. Il a stoppé quatre tirs au but dans une séance d’ores et déjà légendaire. Son exploit dantesque posera un casse-tête à l’entraîneur mais nanti de ses six titres, il peut y réfléchir tranquillement.

Dans un remake de la Coupe du monde du monde des clubs, avec la défaite des tout juste champions d’Europe face à Botafogo (1-0) en poules, les Parisiens ont rappelé qu’ils détestaient le football brésilien et ses représentants de clubs, avec son volume de duels rugueux, sa mentalité de rageux, son état d’esprit d’obstiné. Paris ne renonce jamais mais il tombe à chaque fois sur un modèle en la matière, avec une équipe survitaminée, capable d’enrayer sa progression, en bloquant par exemple ses côtés, sa domination au milieu du terrain ou en l’usant sur les phases arrêtées.

Flamengo a paru attendre son heure malgré une entame remarquable des hommes de Luis Enrique, finalement buteurs en fin de première période alors qu’une ouverture en amorce aurait semblé plus logique. Et Marquinhos, héros des temps anciens, enfin jusqu’au 31 mai dernier, a offert un nouveau cadeau à ses adversaires, un pénalty, un mois et demi après avoir « oublié » Luis Diaz face au Bayern Munich. Le capitaine signe pas mal de maux d’absence en ce moment.

Un arbitre conciliant, voire dépassé

Le PSG a confirmé ses dispositions du moment et sa difficulté générale à finir les rencontres. Une notion qui commence plus ou moins tard. À Bilbao, à Metz et cette fois contre Flamengo, il n’a pas perdu mais n’a pas toujours gagné, victime à chaque fois d’un immense coup de pompe ou d’une incapacité offensive à marquer sa supériorité. Le travail de sape, pour rester gentil, ou plutôt l’impact souvent à la limite sous l’œil d’un arbitre conciliant, voire dépassé, des Brésiliens a fini par rattraper les fragilités du PSG, déjà la tête aux vacances de Noël. En tout cas, les jambes après une année 2025 dantesque, servie par le grand huit des émotions, les réclament. La coupure fera du bien, pause fraîcheur et mentale dont ce Paris-là a grand besoin. Pour démarrer 2 026 comme l’année dernière ?

Il faudra voir alors qu’il n’y aura pas de recrue de l’envergure de Khvicha Kvaratskhelia. Mais les renforts viendront de l’infirmerie, normalement, avec les retours en pleine possession d’Ousmane Dembélé (entré à la 78e), la principale attraction du nouvel an, avant plus loin, de récupérer Achraf Hakimi. Le retour de Désiré Doué, titulaire pour la première fois depuis sa réintégration dans le groupe, a montré les bénéfices pour le jeu de Luis Enrique, considérablement accéléré dans les trente derniers mètres, avec une dose de danger accru, là où Senny Mayulu manque de mordant. Le Titi a dû remplacer Kang-In Lee au bout de 34 minutes ce mercredi avant de céder à son tour sa place pour finir avec Bradley Barcola. Le jeune milieu manque encore d’épaisseur dans ce genre de rendez-vous, en tout cas devant. Dans la construction, il demeure précieux, à l’image de son décalage pour Doué qui conduira au but du Géorgien.

La suprématie parisienne traversera toute la partie, avec le plus d’actions collectives, le plus de situations, le plus d’idées mais sans se concrétiser. Et à la fin, c’est Safonov qui assure le show.