Mondial 2026

Du 11 juin au 19 juillet 2026, le 23e mondial de foot se déroule, pour la première fois, dans trois pays : États-Unis, Canada et Mexique.

La Coupe du monde de football 2026 s’annonce comme un tournant majeur dans l’histoire de ce tournoi planétaire. Prévue du 11 juin au 19 juillet 2026, elle sera la 23ᵉ édition de la compétition et introduira plusieurs nouveautés marquantes, tant sur le plan sportif qu’organisationnel.

## Une édition à trois pays hôtes

Pour la première fois, la Coupe du monde sera coorganisée par trois nations :
 les États-Unis,
 le Canada,
 et le Mexique.

Cette organisation partagée illustre la volonté de la FIFA de s’appuyer sur des infrastructures déjà existantes, de répartir les coûts et de toucher un public encore plus large sur tout le continent nord-américain. Le Mexique deviendra par ailleurs le premier pays à accueillir une Coupe du monde pour la troisième fois, après 1970 et 1986.

Les rencontres se dérouleront dans un ensemble de grandes métropoles :
 États-Unis : New York/New Jersey, Los Angeles, Dallas, Atlanta, Miami, Seattle, etc.
 Canada : Toronto, Vancouver.
 Mexique : Mexico, Guadalajara, Monterrey.

La majorité des matchs aura lieu aux États-Unis, qui disposent du plus grand nombre de stades et de la plus forte capacité d’accueil.

Un format élargi à 48 équipes

Autre grande nouveauté : la compétition passera de 32 à 48 équipes. Ce changement vise à ouvrir davantage la porte aux nations émergentes et à renforcer la dimension véritablement mondiale du tournoi.

Le format retenu prévoit :
 12 groupes de 4 équipes,
 les deux premiers de chaque groupe, ainsi que les huit meilleurs troisièmes, qualifiés pour les seizièmes de finale,
 une phase à élimination directe allant des seizièmes jusqu’à la finale.

Cette structure entraîne une augmentation du nombre total de matchs, ce qui devrait offrir davantage de spectacle, mais aussi soulever des questions sur la gestion de la fatigue des joueurs, la logistique et l’équité du calendrier.

Impacts sportifs et géopolitiques

L’élargissement à 48 équipes a un impact direct sur la répartition des places par confédération. L’Europe (UEFA) conservera le plus grand contingent, mais l’Afrique, l’Asie, l’Amérique du Nord et l’Océanie bénéficieront d’un accès nettement élargi. Cela devrait :
 assurer une meilleure représentation des différentes régions du monde,
 donner une exposition mondiale à des sélections peu habituées aux grandes compétitions,
 favoriser le développement du football dans des pays en pleine progression.

Sur le plan géopolitique, la coorganisation États-Unis–Canada–Mexique est également symbolique : elle renforce la coopération régionale et montre la capacité du sport à dépasser les frontières et les tensions politiques.

Des enjeux économiques colossaux

La Coupe du monde 2026 devrait générer des revenus records pour la FIFA et pour les pays hôtes. Les retombées attendues concernent :
 le tourisme (afflux massif de supporters),
 l’hôtellerie, la restauration et les transports,
 les droits télévisés et le marketing,
 les infrastructures sportives et urbaines.

Les États-Unis, déjà dotés de nombreux stades de grande capacité (souvent utilisés pour le football américain), auront surtout à adapter les enceintes aux normes FIFA plutôt qu’à construire de nouveaux équipements. Le Canada et le Mexique profiteront également d’une modernisation de certaines infrastructures.

Toutefois, les critiques récurrentes autour du coût des grands événements sportifs demeurent : certains observateurs s’interrogent sur la rentabilité réelle à long terme pour certaines villes et sur l’impact environnemental d’un tel tournoi.

Une dimension technologique et médiatique renforcée

La Coupe du monde 2026 devrait confirmer la place centrale des nouvelles technologies :
 utilisation accrue de l’arbitrage vidéo (VAR) et peut-être d’outils encore plus avancés d’assistance à l’arbitrage,
 expériences immersives pour les supporters grâce à la réalité augmentée ou virtuelle,
 diffusion en très haute définition et sur un éventail élargi de plateformes numériques,
 importance des réseaux sociaux dans la mise en scène de l’événement, la communication des joueurs et l’engagement des fans.

On peut aussi s’attendre à une attention particulière portée à la cybersécurité, tant les enjeux médiatiques et financiers sont considérables.

Le défi de la durabilité

Les questions environnementales occupent une place croissante dans l’organisation des grands événements sportifs. La Coupe du monde 2026 sera observée de près sur :
 la gestion des déplacements massifs entre des villes très éloignées,
 la consommation énergétique des stades,
 les politiques de recyclage et de réduction des déchets,
 les stratégies de compensation carbone.

Les organisateurs seront attendus sur des engagements concrets et mesurables, afin que cet événement soit compatible avec les objectifs actuels de développement durable.

Attentes et perspectives sportives

Sur le terrain, l’édition 2026 marquera la transition d’une génération à l’autre dans de nombreuses sélections. Certains grands noms du football mondial auront pris leur retraite internationale, laissant la place à une nouvelle vague de talents.

Parmi les enjeux sportifs majeurs :
 voir si les grandes nations traditionnelles (Brésil, Allemagne, Argentine, France, Italie, etc.) maintiendront leur domination,
 mesurer la progression de pays émergents d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique du Nord,
 observer l’impact du nouveau format sur la compétitivité globale : plus de surprises, ou au contraire plus de marge pour les favoris ?

L’ambiance dans les stades nord-américains, déjà marquée par un engouement croissant pour le soccer, devrait contribuer à donner à cette édition une atmosphère singulière.

La Coupe du monde 2026 sera ainsi bien plus qu’un simple tournoi de football : une vitrine de la mondialisation du sport, un laboratoire de nouveaux formats et de nouvelles technologies, mais aussi un test grandeur nature pour concilier spectacle, économie et responsabilité environnementale. Les regards du monde entier se tourneront vers l’Amérique du Nord pour voir comment cette nouvelle ère de la Coupe du monde s’ouvrira.

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